Marisa Tomei

Je n’ai pas eu de grand enthousiasme pour The Wrestler, mais ça m’a fait sacrément bizarre de réaliser après coup que le rôle de la strip-teaseuse au cœur pur était assuré par Marisa Tomei, grande disparue du cinéma américain. On a beaucoup parlé de The Wrestler comme la renaissance de Mickey Rourke dans un rôle à l’image de son vécu fissuré, bla bla bla … on nous avait dit la même chose pour Sin City. Mais ce film, c’était aussi, en do mineur, la réhabilitation de Marisa Tomei, ancien grand espoir (Oscar en 92 pour Mon Cousin Vinny), passée avec pertes et fracas, par la case "nulle part" cinéma US.  A la faveur d’un week-end hautement culturel, j’ai récemment regardé la saison 7 de Seinfeld (1996) et j’ai revu l’épisode où elle joue la guest-star. A chaque scène, il nous est rappelé qu’elle a joué dans Mon Cousin Vinny, car il faut bien avouer que c’était la seule chose qu’on pouvait dire d’elle, même 5 ans après. Un peu triste, quand même.

 

Depuis Marisa Tomei a fait du théâtre (dans un célèbre fiasco incluant Tarantino, notamment) mais ses apparitions au cinéma n'ont jamais eu l'impact de ses débuts. On l’a revu, dans 07H58 de Lumet pour dix minutes de présences à l’écran dont 3 qu’elle passait à 4 pattes. Réduite à jouer de son physique, Marisa Tomei y était la "femme sexy de plus de 40 ans". C’est toujours bien d’avoir un créneau mais bon. Dans The Wrestler, elle occupe la même fonction. Sauf que là, sans en faire trop, elle a transmis assez de justesse à son personnage pour en faire plus qu’un archétype, jouant avec le même naturel la mère célibataire autoritaire, la strip-teaseuse en fin de vie et la bonne copine pleine de compassion. Ca donne donc envie de la revoir plus souvent au cinéma. Et pourquoi pas habillée, pour une fois ?

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