Du sexe dans un sous-marin

C’est l’histoire d’un fan de Hitchcock qui fait carrière en écrivant des téléfilms dignes des beaux jours de Hollywood Night. Le genre de films qui font passer la filmographie de Jason Statham pour le sommet du glamour : des DVDs que vous trouverez dans les solderies ou dans les stations-services, par paquets de cinq. Mais après tout, c'est déjà très dur d'être payé pour raconter des histoires et puis, ces téléfilms avec Tia Carrere, il faut bien que quelqu'un les écrive, non ? Un peu aigri, très cynique, mais productif comme un malade, William C. Martell débusque les fumistes, les gangs de dadais qui s’auto congratulent, les producteurs ahuris qui parviennent quand même à le faire vivre et bien sûr les commandes improbables qu’il faut quand même accepter. Le post "pilote" est un bon prototype de ce qu'on trouvera dans le reste du blog, le meilleur (un ton de blasé irrésistible) comme le pire (des posts interminables qui peuvent vite vous bouffer une matinée). Surtout, on apprend pourquoi son blog s'appelle Sex In A Submarine, et plus qu'une simple anecdote, c'est une belle parabole sur ce que le fait d'écrire pour l'écran demande d'abnégation, de courage et de résignation. Même quand ça marche (surtout quand ça marche ?), votre amour-propre morfle, quoi qu'il arrive. Plus qu’un blog, une aventure humaine.

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