Slaughterhouse - Béni soit le microphone

 

 


Quand j'écoute We Outta Here, je me dis que Slaughterhouse est sûrement la meilleure invention depuis la roue. Mais le reste du temps, Slaughterhouse m'énerve. Car ces quatre là sont irrécupérables. Ils ont beau se réunir pour se donner du courage, ils ne sont toujours pas capables de construire un disque digne de ce nom. Parlons-en de leur album Slaughterhouse (quelle imagination, ça commence bien). Ca se voudrait fou, lyrical et entêtant mais c'est à peine plus excitant qu'un trajet en autoroute.
Personne ne leur a dit que coller Royce & Crooked I à la suite sur chaque titre était une mauvaise idée ? Qu'avoir un thème de temps en temps, ça ne pouvait pas faire de mal ? Et que 16 mesures, parfois, ça suffisait ? Enfin, je suis méchant. Déjà parce que leur bootleg Leftovers est un de mes meilleurs souvenirs de 2009. Et puis, il y a Microphone, où les défauts combinés de Joe, Royce, Crooked I & Joell apparaissent comme autant de vertus. Rappant jusqu'à ce que mort s'ensuive, ils y posent sous leur meilleur profil : celui de moines bénédictins de l'orthodoxie hip-hop. Et je ne parle même pas du refrain. Absolument pas inventif avec la répétition assommante du même mot, il finit par sonner comme le mantra de quatre illuminés qui ont choisi le HF comme religion. Un titre qui aurait pu devenir culte s'il ne relevait pas déjà d'une tradition dépassée.
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